Parfois il faut être poétique...

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En faisant du ménage dans d'anciennes affaires scolaires, j'ai trouvé un ancien poème que j'avais écrit quand j'avais 15 ans, le mois de Mai. C'était pour le cours de français de secondaire 3 (donc au collège pour ceux qui ne savent pas) où il fallait écrire un poème, carte blanche sur le sujet. Je souhaitais raconter une histoire qui parlait d'un vieil homme. Et je me souviens aussi que je m'était inspiré du style d'un de mes films préférés : L'Homme qui plantait des arbres de Frédérich Bach.  Et puis j'ai décidé, pour le rendre immortel ainsi que pour voir par curiosité ce que d'autre en aurait penser, de le publier en intégralité sur Gameblog. Le voici :

 

Le vieil homme

Il y avait une fois où j'ai rencontré un vieil homme

Il parlait peu, c'est le fait des solitaires

Ce vieil homme s'assit, là, au grand air

Il portait sur son dos un pannier de pommes.

 

Était-il fatigué? Il ne le savait point

Il m'a invité à s'asseoir près de lui

Je le regardais, ses yeux fatigués étaient noirs comme la nuit

Un chien l'accompagnait, je voyais qu'il en prenait soin.

 

La mer dans les airs nous contemplait

L'astre de lumière brillait, aucun mouton ne le cachait

Et ce vieil homme restait là, figé

Tel un vieil arbre séché, enneigé.

 

Je discutais avec lui, accompagné d'un vent frais

Il répondait, tranquillement, il avait un air solennel

Il m'offrit une de ses pommes, elle avait le goût du miel

Voyant mon appréciation, il me souriait avec ses dents blanches comme le lait.

 

Je lui demandait ce qu'il faisait dans la vie

Il m'a répondu qu'il vendait des pommes et nourissait des pies

Il a ajouté qu'il fallait chérir chaque moment comme si c'était le dernier

Quand il ne te reste plus beaucoup d'années.

 

Je m'exclamait alors :"Vous allez mourir?"

Il me répondit que personne ne sait quand sera son dernier sourire

Que les jeunes essaient d'oublier que la mort les frappera

Et que rendu à son âge, le destin les atteindra.

 

Or, il ne semblait point effrayé de cela

Non, il n'était pas malheureux, loin de là

Il parlait tel un sage, puis il conclut par cette phrase :

"À quoi bon s'inquiéter de la fin? Pourquoi ne pas profiter de maintenant avant que la mort ne te rase?".

 

Il prit son chapeau, me salua et s'en alla

Et le soir, au clair de lune, il s'écroula sur le sable

Au côté de ce qu'il a aimé : Ses pies et son chien Fable

Et, souriant, rejoignit les nuages...dans l'au-delà.


Quand même pas mal, non?

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